Présence injustifiée dans la tournée gouvernementale: Badirou Aguemon défend vainement Vlavonou

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Louis Vlavonou, président de l’Assemblée nationale se retrouve depuis quelques jours dans la délégation gouvernementale en tournée de reddition. Cette curieuse présence de la deuxième personnalité du Bénin dans une telle tournée ne se justifie pas et se détient sur l’image de l’institution qu’il incarne. Toute situation qui lui a valu de vives critiques de la part de ses collègues notamment les députés de l’opposition. Tour à tour, Eric Houndété, premier vice-président et Nourénou Atchadé deuxième vice-président et président du groupe parlementaire du parti Les Démocrates, ont fustigé cette attitude de Louis Vlavonou qui méprise sa fonction en se mettant au service de l’exécutif. Pour répondre aux critiques, des soutiens de Vlavonou ont pris d’assaut les radios et les réseaux sociaux. Ainsi, au cours d’une émission sur Bip radio Badirou Aguemon, membre du parti Up Le Renouveau a tenté vainement de justifier cette inopportune dans la tournée. Pour Badirou Aguemon, l’élu doit être là. Mais ce dernier oublie à desseins la séparation des pouvoirs et ignore royalement que le Parlement est autonome et peut aussi initié sa tournée de reddition de compte. Badirou ne dispose d’aucun argument pour justifier ce forfait de Vlavonou. Il tâtonne lorsqu’il dit que le Parlement n’est pas paralysé. Car depuis le début de cette tournée, Vlavonou n’a plus convoqué de plénière. Badirou n’est pas en mesure d’apporter la preuve du contraire. Donc incapable de contredire Houndété et Atchadé. Mieux en tournée, Vlavonou a mis une parenthèse sur ses audiences de président de l’Assemblée nationale qui est loin d’être un prolongement du pouvoir exécutif. Badirou dit des contre-vérités  lorsqu’il affirme que l’élu doit être présent pour écouter ce que vient dire le ministre à sa population. Dans cette tournée, Vlavonou n’est pas un observateur, mais un acteur, chantre des réalisations de Patrice Talon. Là encore Badirou Aguemon s’est bien fourvoyé et aurait dû donner sa langue au chat.

Abdoul DRAMANE

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