Conseiller spécial du Chef du régime militaire au pouvoir à Niamey, le panafricaniste Béninois Kemi Seba a été interpellé à Paris en octobre 2024 puis rapidement libéré avant la fin théorique de la garde à vue… La nature de cette relaxation continue de susciter des interrogations rendues légitimes par des captures d’écran WhatsApp de conversation de son bras droit Hery Djehuty, qui circulent depuis un temps sur les réseaux.
Selon Juan Branco son avocat, Kemi Seba et son bras droit Hery Djehuty ont été interpellés pour « intelligence avec une puissance étrangère en vue de susciter des hostilités ou des actes d’agression contre la France ». Pour une telle infraction criminelle passible de 30 ans d’emprisonnement, Hery Djehuty dans ces échanges WhatsApp versés sur les réseaux semble lui-même ne pas comprendre les prouesses de leur avocat et attribue la célérité de cette relaxation à des vérités qu’aurait lâchées Kémi Séba sur son ONG et les juntes sahéliennes avec lesquelles il collabore.
« Je pense qu’il a lâché des baux. Les flics m’ont dit des choses que seul Kemi pouvait savoir » peut-on lire dans les conversations. Hery Djehuty est même allé plus loin en évoquant le sujet : » pour moi, il a lâché des noms et des dossiers sur le patron ».
Le panafricaniste béninois aurait- il agit ainsi?
Pour un personnage assez controversé comme Kemi Seba, de son vrai nom Stella Gilles Robert Capo Chichi, tous les scénarii sont possibles. Pour avoir perdu sa nationalité française après ses frasques dans les années 2000 en France, rien ne le dédouane d’avoir agi ainsi pour recouvrer sa nationalité ou encore décidé de se vendre au plus offrant pour trouver des financements pour son ONG « Urgences Panafricaniste ». Le personnage Kemi Seba reste un mystère sur toute la ligne de sa lutte pour la défense des Droits des Noirs et sa lutte pour la justice sociale. Derrière ces valeurs qu’il défendait, se cachait un sentiment « antisémite et raciste » ce qui lui a valu huit mois d’emprisonnement avec sursis en France pour « haine raciale. Pour quelqu’un qui lutte à visage découvert mais berce en lui des sentiments contraires à sa lutte, il faut s’attendre à tout. Les personnes de cette trempe sont toujours calculatrices et opportunistes. Il est donc facile d’évoquer une thèse complotiste pour livrer des informations à la police française dans un but précis et pour cela, l’interrogatoire musclé dont on faisait allusion lors de la garde à vue n’aurait été qu’un canular pour habiller le jeu.
Les captures d’écran WhatsApp des conversations balancées sur les réseaux incriminent à plusieurs endroits Kemi Seba. Ceci peut aussi être un complot contre ce dernier pour le discréditer devant l’opinion et ses collaborateurs. Ce sujet Kemi Séba va rester une intrigue…
