Depuis le début de cette semaine, une vidéo du Dr Guy Dossou Mitokpè, secrétaire national à la Communication du parti Les Démocrates est devenue virale sur les réseaux sociaux. Cette vidéo de 8 minutes vient confondre Jacques Ayadji, ministre conseiller qui, au cours de ces dernières sorties médiatiques, a donné des chiffres que l’on peut qualifier de fantaisistes sur certains travaux de routes. Chiffres à l’appui, le responsable à la communication du parti de l’opposition a révélé à la face du monde, le coût combien exorbitant, de la réalisation des infrastructures au Bénin. Point par point et chantier par chantier, l’ancien député a démasqué la supercherie du régime de la rupture. Parlant du chantier de la construction du siège de l’Assemblée nationale, il révèle : « Selon les chiffres qu’ils nous ont présentés eux-mêmes au début étaient de 25 milliards de francs Cfa. Aujourd’hui, ils sont à plus de 78 milliards disent-t-ils, avec le taux d’exécution global. Les uns aussi fantaisistes que les autres, sans parler des taux d’exécution financière ». Selon l’opposant, l’avenant fait aujourd’hui plus du triple du coût initial du chantier et ceci au détriment du code des marchés publics qui fixe le coût à au plus 30% du coût total du marché. Alors Guy Mitokpè invite Ayadji et les rupturiens à plus de sérieux que de faire leur show médiatique, car le peuple a besoin de la vérité.
Dans le même sillage, le secrétaire national à la communication du parti Les Démocrates est revenu sur le coût de réalisation du boulevard de la Marina et la voie Sèmè-Porto-Novo. Là encore, avec des tableaux comparatifs dans la sous-région, en Afrique et dans le monde, il rabat le caquet à Ayadji et les griots de la rupture. « Réaliser une route évaluée à 5,6 kilomètres à 37 milliards de francs Cfa et celle de Sèmè-Porto-Novo évaluée au départ à 89 milliards et qui se chiffre déjà à plus 150 milliards, alors que le chantier n’est pas terminé, toutes ces choses vos présentent comme des prédateurs de nos ressources financières », a-t-il déclaré. Selon lui, en Côte-d’Ivoire, le kilomètre d’autoroute est évalué à deux milliards, au Sénégal, quatre milliards, au Maroc, 3,2 milliards de francs avec la norme européenne, un milliard en Tunisie et un milliard de naira au Nigéria. Ce tableau comparatif fait désormais du Bénin le pays où un kilomètre d’autoroute coûte le plus cher en Afrique environ 15 milliards de francs Cfa. Dans son argumentaire, l’ancien député de Cotonou balaie du revers de la main le prétexte d’élévation du pont sur la route Sèmè-Porto-Novo qui rendrait cher le coût du kilomètre de la route. Lequel prétexte porte à plus de 15 milliards le kilomètre de cette route. Faut-il le rappeler, la voie Sèmè-Porto-Novo est longue seulement de 10 kilomètres et coûte plus de 150 milliards. Or il ne s’agit pas d’une nouvelle voie, mais plutôt d’un dédoublement. Guy Mitokpè va alors conclure que les rupturiens sont de vrais prévaricateurs des ressources publiques.
Quid du taux de scolarisation et de réussite scolaire
Le moment s’y prête, nous sommes en période des examens de fin d’année et les chiffres varient selon le bon vouloir du prince. Ici encore, chiffre à l’appui, Guy Mitokpè a confondu les griots de la rupture. En 2016, le taux de scolarisation était de 96,2%, en 2022, ce taux tombe à 94% selon les chiffres des Odd. Les taux d’achèvement scolaire passent de 81% en 2016 à 74% en 2024 au primaire et de 45% en 2016 à 36% en 2024. La preuve donc d’un recul perceptible contrairement aux mensonges orchestrés et véhiculés par le pouvoir de la rupture et ses partisans. Parlant du taux d’insécurité alimentaire, en 2017, le Bénin était à 9,6% et en 2024 ce taux est monté à 26% selon les chiffres de l’Union africaine. Pourtant, les rupturiens diront que le Bénin prospère.
Le taux de couverture en eau
Dans le Pag, il est dit clairement que le taux national de couverture en eau avant l’avènement de la rupture en 2016 était de 67%. Mais par surprise, le ministre d’Etat Bio Tchané déclare au cours d’une émission que le taux de couverture en eau avant 2016 était de 40% et qu’ils l’ont relevé à plus de 80%. « Que des mensonges », dira l’orateur. Le parti Les Démocrates est décidé à faire connaître la vérité au peuple sur la gestion scandaleuse des ressources de l’Etat par la rupture.
F.A.
