Edito de Fortuné ASSOGBA : Un pétard mouillé !

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Le porte-parole du gouvernement béninois, au cours de l’une de ses tonitruantes sorties médiatiques, a déclaré qu’il y a des officines aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur qui chercheraient à déstabiliser le pays en cette année 2025. Cette grave déclaration porte à croire que le régime de Patrice Talon qui égraine ces derniers jours cherche à tout prix à se maintenir au pouvoir. Sinon qui aurait intérêt à déstabiliser le Bénin à moins d’un an des élections générales, lesquelles élections Patrice Talon ne peut plus être candidat ? Pour des observateurs avertis, le régime de la rupture explore par tous les moyens pour se maintenir au pouvoir au-delà de mai 2026. Il veut se trouver des faux-fuyants pour ne pas organiser les élections, lesquelles élections qui sans la chimie électorale, le bourrage des urnes ou encore l’exclusion des vrais challengers, ne pourront être gagnées par la rupture et ses sbires. Ainsi, le porte-parole du gouvernement se lance-t-il dans un périlleux exercice. Celui de conditionner l’opinion sur l’existence de réelles menaces sur le pays qui pourraient une fois encore restreindre les libertés de manifestations afin de faire passer leur nouveau plan machiavélique.

Malheureusement, son ballon d’essai se révèle être un pétard mouillé, une peine perdue. Car personne aujourd’hui au Bénin, qu’il soit à l’intérieur ou à l’extérieur, n’a intérêt à ce que les élections ne soient pas organiser à bonne date. Le régime de Patrice Talon seul à peur des élections et multiplie ses méthodes d’exclusion pour empêcher les uns et les autres de compétir. Malgré les gymnastiques juridico intellectuelles du code électoral, Patrice Talon a toujours le sommeil perturbé et sa sérénité mise à mal. Et pourtant, les chants de sirène le font passer pour le meilleur président du Bénin depuis les indépendances à nos jours. Celui-là qui aura réalisé plus que tous les autres présidents réunis. Or sous son règne, la pauvreté a atteint son paroxysme. Des milliers de travailleurs sont réduits chaque jour au chômage du fait de la liquidation des sociétés d’Etat au profit des agences.

Malgré les moyens de l’Etat, la force publique dont il dispose et la main mise sur toutes les institutions de la République, la peur de perdre le pouvoir hante continuellement le chantre de la rupture qui joue sur tous les tableaux en multipliant ses manœuvres.  Seulement, le peuple béninois fatigué des 10 années de coercition, 10 ans de privation de liberté avec son cortège de victimes, ne se laissera pas distraire dans sa détermination à sanctionner la rupture. L’oligarchie au pouvoir ne pourra donc pas changer l’avis des Béninois opprimés qui réclament vivement des élections inclusives, libres et transparentes afin de rendre à Patrice Talon et son clan, la monnaie de leur pièce.

 

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