L’actualité de ces dernières 24 heures au Bénin reste la nouvelle sur l’arrestation du général Louis Philippe Houndégnon qui serait en téléchargement. En effet, comme une traînée de poudre, cette information a fait le tour de la toile sans que personne ne puisse l’infirmer ni confirmer. Mais en fin de soirée, et ceci après le communiqué de son cabinet, l’ancien patron des flics béninois a pris la parole. Par un audio devenu viral dans les réseaux sociaux, Philippe Houndégnon s’est prononcé montrant du coup ses muscles à Patrice Talon dont la seule puissance réside dans l’arrestation et l’emprisonnement des voix discordantes. « Il est tout à fait normal que je me prononce sur une situation pareille. Vous savez que depuis un certain temps, j’ai fait des sorties techniques, juridiques et des sorties purement politiques pour dire que la situation que notre pays vit actuellement est une situation de bouillabaisse politico-juridique », a déclaré le flic avant de passer à une démonstration juridique qui montre à suffisance la dégringolade de la démocratie béninoise sous le régime de Patrice Talon. Par des arguments purement juridiques, Philippe Houndégnon a démontré que le régime de Patrice Talon est tout sauf un régime démocratique. Partant donc des décisions de la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples qui a invalidé la révision de la Constitution, la loi d’amnistie et d’autres lois, Houndégnon conclut que le Bénin est resté sans parlement et que tout ce qui a été fait jusque-là peut-être remis en cause par des gens bien outillés. Plus loin, il dira que « … même le mandat du président de la République en cours ne jouit d’aucun fondement constitutionnel… ». Revenant sur l’information de son arrestation en téléchargement, Houndégnon avoue n’avoir pas eu l’information de ses services. « Je ne sais pas si c’est le régime Talon qui a fait un coup d’essai ou si ce sont des gens qu’ils ont ameuté un peu partout pour mettre l’information sur les réseaux sociaux. Mais je sais que je fais l’objet d’une envie de venir m’arrêter… », déclare-t-il en ricanant, car pour lui, l’arrêter pour ce qu’il a dit se fondant sur la décision de justice, serait de « l’enfantillage ». « … qu’ils viennent m’arrêter et vous allez voir le spectacle au pays. Ils ne pourront pas me garder longtemps », a-t-il poursuivi. L’ancien patron de la police nationale dit être prêt pour accueillir ceux qui viendront pour l’arrêter.
- A.