Opinion de Guy Mitokpè: « Laissez notre démocratie en paix, elle n’est pas responsable de notre sous-développement »

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En 2020, le Président sortant, Donald Trump, a perdu les élections au profit de son rival Joe Biden. Certes il avait contesté sa défaite, mais il a avalé la couleuvre. Quatre ans plus tard, il prend sa revanche sur Kamala Harris, la candidate soutenue par le Président Joe Biden.

L’élection présidentielle du 5 novembre 2024, me donne l’occasion de féliciter le peuple américain pour son attachement à la démocratie…

Qu’elle est belle la démocratie qui favorise l’alternance au gré des intérêts des peuples !

La vitalité de la démocratie américaine, force l’admiration, à telle enseigne que des dictateurs ne peuvent se retenir de féliciter le nouvel homme fort du pays de l’oncle Sam. En démocratie, on se fait des concessions pour briser la loi de la jungle. Cette concession peut se traduire par le fait que : « Je ne partage pas ton point de vue, mais je me battrai pour que tes droits soient respectés. »

Ce qui s’est passé aux États-Unis d’Amérique dans la nuit du 5 au 6 novembre 2024, m’a fait penser au Président Thomas Boni YAYI, lorsqu’il était Président de notre pays.

Durant tout le temps de ses deux mandats, je m’étais inscrit en opposition à sa gouvernance. Car, j’étais convaincu que je menais le bon combat pour le Développement de notre pays. J’ai toujours été pour le respect des droits des uns et des autres, dans une Nation plus juste.

Comme l’ancien Président Ivoirien Laurent GBAGBO, l’avait dit à ceux qui étaient venus le déloger de son bunker présidentiel, durant la guerre post-électorale de 2010, parlant de son rival, je le cite : « Vous me combattez pour quelqu’un que vous ne connaissez pas. Beaucoup parmi vous vont être tués et pour ceux qui auront de la chance, ils seront emprisonnés ou exilés », fin de citation.

Ce propos de Laurent GBAGBO pouvait être celui du président Boni YAYI, qui ne l’a jamais exprimé.
Au moment où le Président GBAGBO faisait face aux ravisseurs, je prenais ses propos comme ceux d’un homme défait, débridé et déboussolé.

Le temps est le maître de toute chose. Moins de quinze ans après, les faits, lui donnent raison…

Quand un Président n’est pas arrivé au pouvoir par un coup de force, il m’est difficile de comprendre qu’il puisse détester la démocratie. C’est un sujet qui doit faire objet d’étude dans les sciences politiques.

Ce qui se passe aujourd’hui au Bénin, s’apparente à une haine contre la démocratie, la transparence et la justice.

Le pouvoir dit de la Rupture démonte méthodiquement, jour après jour, les balises de notre démocratie. Et dire que ce sont des dirigeants qui sont venus au pouvoir par les urnes, c’est bien dommage.

Les bourrages d’urnes, les arrestations arbitraires, les emprisonnements d’opposants politiques et bien d’autres dérives sont les tristes réalités du régime du président Talon. Je parie que le peuple meurtri a perdu l’estime de porter en triomphe, un locataire de la Marina qui l’a brutalisé tout au long de ses deux mandats…

Regardez du côté du Far West, les Américains viennent, une fois de plus, de nous montrer la voie du salut…

Laissez notre démocratie en paix, elle n’est pas responsable de notre sous-développement.

Aujourd’hui est jeudi et nous sommes en noir…

Nous vaincrons ✊🏿 ✊🏿 ✊🏿

Dr. Guy Dossou MITOKPE
Secrétaire National à la Communication du Parti Les Démocrates

Député 7ème législature

Enseignant à l’université

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