Le président Patrice Talon fait des réformes taillées sur mesures et fait voter des lois qui ne sont appliquées que pour les autres.
Le 10 octobre dernier a eu lieu une cérémonie très médiatisée de signature de protocole d’accord de gouvernance entre les deux partis politiques siamois de Patrice Talon. Les deux présidents délégués Joseph Djogbénou de l’Union progressiste le Renouveau (Upr) et Abdoulaye Bio Tchané du Bloc républicain (Br) ont apposé leur signature au bas de ce document qu’ils appellent protocole d’accord qui n’est rien d’autre qu’une alliance pour contourner cette loi inique qu’ils ont eux-mêmes votée. Par cet acte, Patrice Talon et ses courtisans continuent leur marche vers une nouvelle assemblée monocolore avec en ligne de mire la menace sur la paix et le vivre ensemble.
En effet, conscients de ce que ces deux formations politiques ne pourront donc pas parvenir à réunir les conditions d’attribution de sièges contenues dans leur code électoral, ils le (code) contourne avec des gymnastiques intellectuelles. Ce code qui est décrié par l’opposition, la société civile et le Clergé catholique.
En signant donc cet accord, c’est une manière de dire aux dénonciateurs du code électoral que les dés sont pipés. La relecture de ce code n’est donc pas à l’ordre du jour des rupturiens et de leur chef qui à moins de deux ans de la fin de son second et dernier mandat fait feu de tout bois pour confisquer le pouvoir.
Patrice Talon fait des réformes qu’il impose aux autres, lui et son clan ne sont pas tenus de s’y conformer. On se rappelle encore des fautes mineures et des fautes majeures qui ont permis en 2019, à l’installation d’une assemblée uniquement aux couleurs de la rupture dans un bain de sang.
Patrice Talon doit éviter aux béninois un nouveau bain de sang résultant des élections exclusives, non transparentes et porteuses des germes de division.
Folakè Ayekoro
