L’actualité relative au coup d’Etat au Bénin, révèle une fois encore la classe politique béninoise surtout celle regroupée au sein de la mouvance rupturienne.
En effet, depuis l’éclatement de cette affaire de coup d’état avec l’arrestation du tout-puissant N•2 du régime de la rupture, les hommes politiques qui ont leur quartier général dans les bureaux ou au domicile voire à l’église de Olivier Boko, ont tous disparu. Les responsables des partis inféodés à la rupture par des communiqués laconiques réitèrent leur soutien au chantre de la rupture, le président Patrice Talon. A ce dernier, ils vouent allégeance et obéissance comme un chevalier le fait à son roi.
Du coup, Olivier Boko, le tout-puissant vice-président hier est simplement abandonné tout seul face à son sort. A la Sûreté où il serait en garde à vue, ni députés, ni ministres, ni directeurs généraux, ni maires ou encore moins un cadre de l’administration qui doivent leur position actuelle à ce dernier, n’ont osé franchir le portail de la Direction générale de la police républicaine pour une simple visite à cet homme qui dans un passé très récent était pour eux, la porte d’entrée au palais et au domicile de Patrice Talon. Beaucoup aurait même supprimé de leur répertoire le numéro du vice-président.
Oui! C’est pas étonnant quand on sait que tous ceux qui sont de la mouvance aujourd’hui étaient à plus de 90% avec Boni Yayi pour le partage du gâteau. Et ceux-ci n’ont pas eu froid aux yeux en clouant au pilori Boni Yayi pour plaire à Patrice Talon le nouveau chef du gâteau.
Ainsi fonctionne l’homme politique béninois dont la seule conviction reste son ventre, la position du moment.
Boni Yayi continue de faire les frais. Olivier Boko goûte déjà à cette délice et Patrice Talon doit savoir qu’il ne pourra y échapper. Ainsi fonctionnent les courtisans et griots de la République.