L’une des décisions du Conseil des ministres du mercredi 18 septembre, qualifiées de majeures ou de bonnes nouvelles est l’annonce de l’exonération des droits de douanes et de taxes les kits destinés pour les soins des personnes dialysées. Cette décision est véhiculée par les communicants de la rupture comme un effort considérable de l’exécutif béninois. On fait croire que c’est une preuve que le chef de l’Etat est à l’écoute de son peuple. Mais erreur! En effet, avant le 6 avril 2016, date de prise de pouvoir par Patrice Talon, les soins de dialyse étaient pris en charge par l’Etat. Donc gratuits aux malade. C’est sous l’administration actuelle que la prise en charge des dialysés a été suspendue et faisant depuis plusieurs années des milliers de morts dans une indifférence totale du gouvernement de la rupture et provoquant de vives protestations. À plusieurs reprises, des Ong, des associations de patients dialysés, voire des hommes politiques ont dénoncé cette situation critique, appelant à des mesures urgentes pour alléger la souffrance des malades. Mais au lieu de revenir à la gratuité des prises en charge, Patrice Talon et son gouvernement font une petite annonce d’exonération des kits. Exonération qu’on ne peut mème pas comparer à une goute d’eau dans la mer. Car elle est moins minuscule qu’une goute d’eau dans la mer. D’autant plus que des sociétés privées qui font de profit dans d’autres secteurs de l’économie sont exonérées d’impôt et de toutes autres taxes, cette annonce n’a rien de soulageant pour les dialysés qui doivent débourser encore de l’argent pour leurs soins. Revenir sur la gratuité n’a rien d’humiliant pour sauver des vies humaines. Patrice Talon doit reconnaître que la suppression de la gratuité des soins de dialyse est une grosse erreur et revenir sans délai à la situation avant son arrivée au pouvoir en avril 2016. Patrice Talon doit écouter le peuple béninois et revenir à la gratuité des soins de dialyse. Car les routes, les marchés et les statuts ne sont pas pour les morts, des malades et des prisonniers. Il faut être en bonne santé et vivant, avoir un travail pour s’acquérir une moto ou une voiture et emprunter les voies bitumées pour se rendre au marché. On ne saurait faire de l’économie sur la santé des humains. L’autre disait « Il n’a de richesse que d’hommes ». Malheureusement le Bénin de Patrice Talon fait exception à cette règle.
F.A.
