Surpris par la tournure inattendue du dossier Steve Amoussou, les béninois réagissent face à la supercherie, la parodie de justice qui s’est déroulée le mardi 3 septembre dernier à la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme ( Criet). Lisez la consternation de cet avocat qui ne cache pas son amertume.
« Pour nous résumer…
Un sinistre individu domicilié en Asie indique à un autre olibrius de son acabit qu’un concitoyen réfugié au Togo lui devrait la somme de 10 millions de fcfa, sur la seule foi d’un virement vocal, et le charge de recouvrer cette somme, sans saisir la justice béninoise ou celle togolaise au civil.
L’olibrius, huissier de circonstance, et trois de ses condisciples de Hêviosso MMA, se rendent au Togo et enlèvent le prétendu débiteur, le tout sans avoir la moindre preuve d’une créance et sans avoir aucune qualité pour ce faire.
Les quatre malfrats livrent ensuite Steve Amoussou à la justice béninoise qui l’inculpe pour des faits graves sans aucun lien avec l’affaire civile d’une dette fictive.
Puis le Togo lance des mandats d’arrêt contre les indélicats mercenaires après avoir interpellé leurs complices locaux.
Et là, réécriture de scénario…
Un procès d’une rapidité rare est mené devant le furoncle juridictionnel dit CRIET et aboutit à une relaxe pour un des nervis du pouvoir et des peines d’une rare complaisance.
Et tout cela se déroule alors que les autorités du Bénin ne se sont pas prononcées une seule fois sur les poursuites engagées par le Togo contre quatres béninois dont le directeur du CNIN un proche du parrain.
Ils pensent probablement courcicuiter la justice togolaise en réécrivant une histoire que même un enfant ne croirait pas.
Je suis triste aujourd’hui. Plus qu’hier. Probablement moins que demain.
Triste de voir mon pays rabaissé par des gens sans aucune boussole de valeurs ».
Fatiou OUSMAN, avocat
Ainsi, le principe de l’
autorité de la chose jugée empêchera le Togo de les juger. On ne pourra plus les extrader etc.