L’actualité au Bénin ces dix derniers jours, c’est bien le kidnapping de Steve Amoussou à qui on attribue le pseudo Frère Hounvi connu pour ses chroniques qui ne laissent personne indifférent. Il a marqué ces dernières années les esprits par ses dénonciations.Si depuis le 12 août dernier, l’activiste n’est plus libre de ses mouvements, de nombreuses réactions dénoncent les conditions de son interpellation. L’opposition au régime de la rupture, certaines organisations de la société civile et aussi l’ordre des avocats du Bénin ont tous donné de la voix pour dénoncer la méthode par laquelle Steve Amoussou a été appréhendé et déposé en prison. Le gouvernement à jour ne s’est pas prononcé, de même que le procureur spécial de la Criet qui est toujours attendu par les béninois pour faire la lumière sur les conditions d’arrestation de celui qui est sensé être sous la protection du HCR en terre togolaise.
Les partis soutenant le président Patrice Talon également ont gardé leur silence. Sauf quelques rejetons à la quête de postes de ministre conseiller à la présidence qui s’agitent et se contredisent. Certains parlent sans vraiment savoir de quoi ils parlent se faisant passer même pour juriste. D’autres encore parlent et entrent en contradiction avec leur propre conscience. Car dans un passé pas aussi lointain, ces derniers dénonçaient avec force et vigueur des faits moins écœurants. Janvier Yahouédéhou ferait mieux de se cacher comme c’est le cas depuis son éjection du parlement. Quant à Rachidi Gbadamassi, qu’il continue de ruminer la lourde correction à lui infligée par les populations de Parakou lors des dernières législatives, laquelle correction est sans doute la fin de sa carrière politique qu’il tente vainement de réhabiliter.
Abdoul DRAMANE
