Au Bénin, les élections générales de 2026 cristallisent les débats depuis l’adoption en mars dernier du nouveau code électoral devant servir aux dites élections.
Si l’opposition représentée au Parlement par Les Démocrates avait dénoncé ce texte taillé à la mesure des désires de Patrice Talon en votant contre, depuis lors plus aucune action d’envergure pour faire douter le chantre de la rupture et sa mouvance qui continuent de pousser leur pion comme prévu dans le seul dessein d’exclure l’opposition prochaines élections et confisquer à nouveau le pouvoir du peuple à élire ses représentants. L’ancien garde des Sceaux, le ministre Valentin Djenontin par ses analyses pointues et éclairées des agissements de Patrice Talon, donne un avant-goût de ce que concocte ce dernier pour 2026. Sa dernière vidéo publiée dans les réseaux sociaux en ce début de semaine est une grande alerte et doit réveiller la classe politique opposée au régime de la rupture. Sans hypocrisie, elle doit se donner véritablement la main pour combattre la pègre. La société civile, les organisations syndicales, les têtes couronnées et les dignitaires religieux se doivent de prendre le taureau par les cornes, car la paix n’est pas un « vain mot, c’est un comportement ». Et les agissements de Patrice Talon et de sa mouvance ne préservent pas la paix.
C’est maintenant le moment d’éviter au Bénin un nouveau bain de sang, c’est le moment de prévenir les manifestations, c’est le temps de fermer la porte des prisons aux honnêtes citoyens qui réclament la démocratie, la liberté d’expression et liberté de choix. De fortes actions doivent être engagées pour ramener Patrice Talon et ses soutiens à la raison. Car 2026, si les choses restent en l’état, n’annonce pas la paix. Et personne ne sera épargnée même ceux qui pensent disposer de la force publique pour se faire justice. Les alertes de l’ancien député de Calavi sont à prendre au sérieux et doivent faire sortir chacun de sa zone de confort.
Abdoul DRAMANE