Le lundi 17, la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (Criet) a condamné à 18 mois de prison avec sursis les trois nigériens arrêtés pour intrusions frauduleuses dans le terminal du pipeline à Sèmè Podji.
Les trois ressortissants nigériens placés sous mandat de dépôt le jeudi 13 juin 2024. Ce lundi, devant le juge, ils ont tous plaidé non coupable.
Tour à tour, la directrice générale adjointe de Wapco Niger et deux de ses compatriotes ont fait leurs dépositions. Ils sont tous poursuivis pour fausse attestation et usage de fausse attestation.
Dans son verdict, le juge a ordonné à la brigarde criminelle de leur rétrocéder leurs objets saisis.
Pour rappel, ils étaient au total cinq au moment de leur arrestation au terminal de Sèmè-Podji pour fausse attestation et complicité de faux. Les deux autres ont été libérés jeudi dernier par la Criet.
Voilà la fin d’un film digne d’un polar organisé à grand renfort médiatique. Des nigériens annoncés comme des gens viendraient porter atteinte à la sûreté de l’Etat, donc « des terroristes » envoyés par les autorités nigériennes n’écopent que de 18 mois de prison avec sursis pour fausse attestation et usage de fausses attestations. Tout ça, pour ça? On est tenté de demander. On aurait pu se passer de tout ce cinéma inutile qui ne fait que compliquer davantage les relations de plus en plus tendues entre les deux voisins. Du terrorisme à de fausses attestations et usage de fausses attestations sans oublier l’intrusion frauduleuse, les autorités béninoises ont manqué de lucidité dans ce dossier. Car la déclaration de la Dga Wapco Niger contredit le communiqué du procureur spécial de la Criet Mario Metonou au début de cette affaire. Finalement qu’est ce que les béninois vont retenir ? Ces agents sont-ils reconnus par Wapco, il y a-t-il des agents de renseignement du Niger au nombre des personnes arrêtées et jugées comme on l’a lu et entendu? Le Bénin traine dans la boue son image de marque.
A.D
