L’église catholique du Bénin a organisé le jeudi 25 avril 2024, un colloque sur le code électoral voté le 5 mars et qui continue de susciter le débat. A ce rendez-vous qui a mobilisé personnalités politiques, acteurs de la société civile, têtes couronnées, confessions religieuses et praticiens du droit, Monseigneur Antoine Ganyé, Archevêque émérite s’est adressé à cœur ouvert au président Patrice Talon. Selon le prélat, le chef de l’Etat béninois a fait des choses magnanimes. « Mais il reste une chose, on n’est pas des opposants, non. Et nous savons qu’il veut le bien du pays, le bien de chaque béninois. Il faut qu’il sache, on a plutôt l’impression qu’il aime un pays sans aimer ses habitants ». Cette phrase a fait retentir un tonnerre d’applaudissements dans une salle archicomble. L’ancien Archevêque de Cotonou reconnaît à Patrice Talon d’importantes réalisations. Cependant, le religieux se dit toujours peiné, car pour lui, Patrice Talon » aime la charpente, mais n’aime pas ceux que la charpente abrite ». A en croire le serviteur de Dieu, « notre vivre ensemble dépend aussi du code électoral. » Car pour lui, il va falloir se donner la main pour des échanges. C’est pourquoi, Monseigneur Antoine Ganyé a exhorté les organisateurs du colloque à faire le nécessaire pour rencontrer le chef de l’Etat, le président Patrice Talon pour lui décrire l’ambiance qui a prevalu dans la salle durant les travaux et le parterre de personnalités présentes.
Aussi le prélat est-il revenu sur l’objectif de cette rencontre. Pour lui, l’église catholique a organisé ce colloque à cause de ce qui se dit sur le code. « Pour que cela n’engendre pas des difficultés, des insurrections », a-t-il fait savoir. A cet effet, il a invité le chef de l’Etat « à faire quelque de magnanime pour que ce code n’entraîne pas de bagarres dans notre pays ». Et c’est bien le souhait de tous les participants à cette rencontre a-t-il conclu.
F.A.
