Dans la nuit du du 16 au 17 mai dernier, une pirogue des migrants a chaviré dans les aux tunisiennes. On dénombre des dizaines de morts dont plusieurs jeunes béninois candidats à cette périlleuse aventure. Toute situation qui confirme la gouvernance hasardeuse du régime de la rupture avec à sa tête Patrice Talon.
En effet, depuis 2016, le gouvernement de Patrice Talon a travaillé dans le sens non seulement de rendre heureux les béninois en général et les jeunes en particulier, mais à les rendre plus vulnérables. Et ce drame vient lever un coin de voile sur ce que couve la rupture. La précarité dans l’emploi des jeunes avec cette loi criminelle qui fait la promotion des contrats à durée déterminée à vie et qui expose quotidiennement l’employé au licenciement selon l’humeur de l’employeur. Le bradage des sociétés d’Etat à des privés dans des conditions les plus opaques suivi du licenciement du personnel sans état d’âme.
Au même moment, les universités du Bénin aussi bien publiques que privées déversent chaque fin d’année, des centaines de milliers de jeunes diplômés sur le marché de l’emploi. Patrice Talon n’a jamais fait de l’emploi des jeunes une préoccupation comme l’avaient fait les régimes précédents surtout celui de Boni Yayi qui avait multiplié les projets d’insertion des jeunes quelque soit le niveau d’études. Le Fnpej, le Volontariat et l’Anpe en sont des illustrations parfaites. Mais dès son installation, Patrice Talon a supprimé nombre d’entre eux. Aujourd’hui, la réalité est au nez de l’homme qui dit avoir battu le record des réalisations d’infrastructures depuis 1960. Soit. Mais ce que les béninois ne peuvent pas contester aujourd’hui est que Patrice Talon a battu tous les mauvais records depuis 1960. Tenez, le Bénin n’a jamais enregistré autant de candidats au départ d’une aventure aussi incertaine en haute mer. Avec ce drame, Patrice Talon doit pouvoir mettre de côté son égo et se regarder dans le miroir. Il doit pouvoir se dire « j’ai échoué dans ma mission », en se refermant à se vidéos face aux étudiants en 2016 lors de la campagne. Car depuis 2016, Patrice Talon et sa mouvance font croire qu’ils sont entrain de travailler pour le bien être des béninois. Mais le drame de la Tunisie vient contredire les gros mensonges du gouvernement de la rupture. Parlant de records, c’est le seul régime démocratique au Bénin ayant fait des centaines de prisonniers politiques, des centaines d’exilés politiques. C’est ce même régime qui a battu le record de licenciement dans la fonction publique. L’autre record qui ne peut passer inaperçu c’est celui des milliards détournés et dont les personnes impliquées ne sont pas inquiétées à ce jour. Faudrait-il passer sous silence le record des tueries lors des élections de 2019, 2020 et 2021? Le Bénin n’a jamais enregistré de mort du fait des élections si n’est sous Patrice Talon. La liste des records battus par Patrice Talon le chantre de la rupture et ses griots est bien longue.
En tout cas, ce drame annonce la fin du saupoudrage. L’heure du bilan est là. La vérité ayant emprunté les escaliers a fini par rejoindre le sommet.
Si le Bénin était ce eldorado que vante si tant Patrice Talon, pourquoi autant de jeunes dans une seule vague vont décider de tenter cette dangereuse aventure? La responsabilité du gouvernement béninois est nettement engagée. Comme à leur habitude, qu’ils aillent chercher dans les dernières éditions des gros dictionnaires français, les grands mots pour se justifier. Ils ne pourront pas convaincre le plus idiot des béninois.
F. A.