Le groupe parlementaire Les Démocrates, a animé le 15 novembre 2025, au siège du parti, à Cotonou, une conférence de presse. C’est avec la dernière vigueur, qu’ils ont rejeté le processus électoral et appellent à l’annulation dudit vote, qui a eu lieu très tôt, ce même 15 novembre 2025 à l’hémicycle, à Porto Novo.
Dès l’entame de la conférence de presse, le député Habib Woroucoubou a expliqué aux professionnels des médias, les circonstances ayant abouti à l’adoption de la loi modifiant la Constitution, dont le groupe parlementaire les démocrates, rejettent et demande son annulation. Ceci, malgré le fait que le président de l’Assemblée nationale ait proclamé l’adoption de la révision constitutionnelle avec 90 voix pour et 19 contre.
« Le vendredi 14 novembre 2025, malgré les pressions, le débauchage n’a pas prospéré. La séance convoquée pour 10 heures du matin n’a démarré qu’à 22 heures en commission. C’est à ce moment que des amendements non prévus par le texte initial sont portés à notre appréciation. À 00 heure, une pause est accordée aux membres de la commission des lois, malgré le constat qu’on n’a plus le temps nécessaire pour préparer le rapport de cette séance.
Vers 03 heures du matin, les travaux en plénière ont démarré. Après étude, à 04 h 54, le vote a démarré par une imposition de bulletin secret malgré l’avis défavorable des députés du groupe parlementaire LD », explique-t-il. « Au cours du vote, à 05 h 43, on a observé une première coupure d’électricité. La remise n’a pas été immédiate comme par le passé, malgré que l’institution parlementaire dispose d’un groupe de relais. Les premiers résultats de ce scrutin ont donné 108 votants au lieu de 109 députés présents, dont 18 voix contre. Les 22 députés du Groupe Les Démocrates ont tous voté NON, sans exception, sans équivoque, sous le contrôle de chacun. Comment alors expliquer qu’à la fin, seulement 19 NON soient officiellement comptabilisés ? Où sont passées les 3 voix NON effacées ?
Le Groupe Parlementaire Les Démocrates refuse de reconnaître une révision constitutionnelle, exige des explications immédiates sur la disparition des voix et la responsabilité des coupures d’électricité. Appelle à un audit indépendant du processus de vote ;
Face à cette dérive, nous lançons un appel solennel à la mobilisation citoyenne dans la paix, dans la dignité et dans le respect de la loi afin de protéger nos institutions, notre Constitution et notre avenir commun.
Lire leur déclaration
DÉCLARATION DE PRESSE du Groupe Parlementaire Les Démocrates (LD)
À la suite du simulacre de vote d’adoption de la révision de la Constitution
Abominable tricherie à l’Assemblée
Cotonou, le 15 novembre 2025
À l’ouverture de la session budgétaire de l’année 2025, il a été porté à la connaissance des députés du groupe parlementaire Les Démocrates (LD) une proposition de loi modificative de la
Constitution dont l’objet est de créer une institution politique non représentative, non équilibrée du point de vue des différentes régions et des collectivités locales, non conforme aux aspirations du peuple, plus puissante que les autres institutions existantes et qui sera chargée d’encadrer le débat contradictoire, plutôt que de renforcer la démocratie.
Cette révision portée par la majorité parlementaire n’est aucunement une réforme pour améliorer la gouvernance de notre pays.
Le lundi 11 novembre 2025, une première tentative avait échoué parce que la stratégie sur laquelle comptaient les rupturiens n’avait pas prospéré : débaucher, à coup de millions pris
dans les poches des contribuables, des députés du groupe parlementaire LD pour obtenir le
suffrage nécessaire pour la révision.
Le vendredi 14 novembre 2025, malgré les pressions, le débauchage n’a pas prospéré. La
séance convoquée pour 10 heures du matin n’a démarré qu’à 22 heures en commission. C’est à
ce moment que des amendements non prévus par le texte initial sont portés à notre
appréciation.
À 00 heure, une pause est accordée aux membres de la commission des lois, malgré le constat
qu’on n’a plus le temps nécessaire pour préparer le rapport de cette séance.
Vers 03 heures du matin, les travaux en plénière ont démarré.
Après étude, à 04 h 54, le vote a démarré par une imposition de bulletin secret malgré l’avis
défavorable des députés du groupe parlementaire LD.
Au cours du vote, à 05 h 43, on a observé une première coupure d’électricité. La remise n’a pas
été immédiate comme par le passé, malgré que l’institution parlementaire dispose d’un groupe
de relais.
Les premiers résultats de ce scrutin ont donné 108 votants au lieu de 109 députés présents, dont 18 voix contre. Une première falsification grossière des chiffres. Puis une seconde coupure à la suite des protestations des députés du groupe parlementaire LD.
C’est vous dire que, dès le départ, les conditions de déroulement du scrutin ont été entachées
d’irrégularités et de fraude.
Puis, après une ultime coupure d’électricité ayant plongé l’hémicycle dans l’obscurité, les
résultats ont subitement été corrigés pour annoncer 90 voix pour contre 19 voix contre.
Ces chiffres truqués ne résistent à aucun examen :
Les 22 députés du Groupe Les Démocrates ont tous voté NON, sans exception, sans équivoque,
sous le contrôle de chacun.
Comment alors expliquer qu’à la fin, seulement 19 NON soient officiellement comptabilisés ?
Où sont passées les 3 voix NON effacées ?
Et pourquoi les chiffres des votants varient-ils en pleine séance ?
Il est clair que ce résultat a été fabriqué dans le noir, littéralement et symboliquement.
Comme l’a exprimé avec justesse un leader de notre groupe :
« Ce n’est pas parce qu’on éteint la lumière que la vérité disparaît. Tant qu’il restera un seul
démocrate debout, la souveraineté du peuple ne sera jamais confisquée. »
Le Groupe Parlementaire Les Démocrates :
- Dénonce un vol de voix caractérisé, organisé pour imposer un résultat illégitime ;
- Refuse de reconnaître une révision constitutionnelle arrachée par la fraude ;
- Exige des explications immédiates sur la disparition des voix et la responsabilité des
coupures d’électricité ;
- Appelle à un audit indépendant du processus de vote ;
- Interpelle la communauté nationale et internationale sur cette dégradation dangereuse
de notre démocratie.
Face à cette dérive, nous lançons un appel solennel à la mobilisation citoyenne dans la paix,
dans la dignité et dans le respect de la loi afin de protéger nos institutions, notre Constitution et
notre avenir commun.
Le Bénin ne se gouvernera pas durablement dans l’opacité.
La lumière de la vérité finira par éclairer la Nation.
Et la démocratie triomphera.
Pour le Groupe Parlementaire Les Démocrates
Les Députés
