Bénin/ Propos de Gbadamassi contre Houngbédji : La Cour constitutionnelle tranche

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Elle a délibéré en faveur de Gbadamassi

Dans une décision datant du 20 février 2025, la Cour constitutionnelle présidée par le professeur Dorothée Sossa a vidé les dossiers relatifs à la requête contre Rachidi Gbadamassi à la suite de ses propos envers Maître Adrien Houngbédji. Selon cette décision rapportée par Le Matinal, la haute juridiction déclare que le sieur Gbadamassi n’a pas violé la Constitution. Ces propos à en croire le journal, entre dans le cadre de l’animation de la vie politique. « Les propos incriminés, utilisés, du reste, dans le cadre de l’animation de la vie politique, ne révèlent pas une menace sur l’ordre constitutionnel, la paix et l’unité nationale », rapporte le quotidien citant ainsi la Cour Constitutionnelle. La Cour vient ainsi de clarifier un point d’ombre très important dans l’animation de la vie politique au Bénin.

En effet, depuis 2016, toute voix critique à l’endroit du chef de l’Etat ou du régime est considérée soit comme une injure soit comme outrage au chef de l’Etat voire comme du terrorisme avec toutes les conséquences. Par cette décision, la haute juridiction vient recentrer le débat. Cette décision constitue une jurisprudence pour tous. Sauf si l’institution fait volte-face dès que ce serait le tour d’un opposant en direction d’un mouvancier.

Autant pour Patrice Talon  

Cette décision est sans nul doute valable pour le président Patrice Talon qui prend les critiques de l’opposition comme des injures. Il ne ratte d’ailleurs aucune occasion pour dénoncer ce qu’il appelle injures de la part de l’opposition. Alors que lui-même ne cesse de lancer des piques à ses adversaires politiques qu’il prend pour ennemis.  Désormais la démarcation est faite entre les propos qui entrent dans le cadre de l’animation de la vie politique et menace sur la paix et la sécurité nationale. Plus aucun homme politique ne devra alors faire objet de poursuite illégale dans le cadre de l’animation de la vie politique. Que cette décision soit valable pour tous les hommes politiques. Dans notre pays, pour avoir écrit 5 ans c’est 5 ans, des centaines de jeunes ont fait la prison. D’autres en sont morts même menottés. La rupture et ses sbires se doivent alors savoir que nous sommes en politique et que les critiques qui entrent dans l’animation de la vie politique sont permis par la Constitution.

 

Abdoul Dramane  

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