La journée du 15 septembre de chaque année est déclarée Journée Mondiale de la Démocratie. A cette occasion rapporte L’investigateur, qui cite Bip radio, l’ancien président de la Cour suprême Ousmane Batoko a eu l’occasion de se prononcer une nouvelle fois sur l’état de la démocratie au Bénin. Sans langue de bois et comme à chaque fois qu’il en a eu l’occasion depuis 2016, le président Batoko a encore craché dans la soupe de la rupture. Pour lui, «la démocratie ne respire pas ». Elle est donc étouffée par les autorités de la rupture. Il a souligné que la liberté d’expression est un pilier fondamental de toute démocratie. Malheureusement selon lui, cette liberté est aujourd’hui restreinte dans le pays. « Actuellement, nous n’y sommes pas encore », a-t-il dit. Raison pour laquelle il n’est pas allé par quatre chemin pour inviter les autorités actuelles à desserrer l’étau. « Il est nécessaire que les autorités relâchent un peu la pression. Il faut leur permettre d’ouvrir l’espace de liberté pour que la démocratie puisse véritablement respirer. Nous en avons les moyens et les capacités. Ce qui manque, c’est la volonté », a-t-il affirmé. Plus loin, il dira, « On ne doit pas être rigide sur les questions de liberté. Il faut que les libertés puissent s’exprimer librement, sans entraves. Je souhaite que nous respirions, chaque jour, cet air de liberté ». Ousmane Batoko, dans son franc parlé jette une grosse pierre dans le jardin de Patrice Talon. Aujourd’hui, au Bénin, plusieurs voix respectées disent la même chose. Théodore Holo, Robert Dossou, tous deux anciens présidents de la Cour constitutionnelle et d’autres encore embouchent la même trompette sans pour autant obtenir de Patrice Talon cette volonté de liberté d’expression.
Folakè Ayekoro