Depuis hier, le procureur spécial de la cour de répression des infractions économiques et du terrorisme ( Criet), Mario Metonou a placé sous mandat de dépôt trois agents de la société chinoise Wapco Niger. Ces trois agents sont accusés de s’être introduits frauduleusement sur le site de l’oléoduc dédié au pétrole nigérien à Sèmè-Podji dans le département de l’Ouémé. En effet, après une semaine de garde à vue des cinq (5) personnes interpellées, deux (2) dont un chinois( le Dg Wapco Bénin) ont été relâchées. Les trois autres agents tous nigériens sont envoyés derrière les barreaux. Une situation qui est loin de ramener la paix tant voulue par la partie béninoise. Elle amplifie la crise et éloigne de la paix. Car dès l’annonce de l’arrestation de ces agents, les autorités nigériennes en réplique ont décidé de la fermeture du robinet permettant l’écoulement du pétrole brut vers le Bénin.
À l’étape des choses, des zones d’ombre restent à élucider afin de permettre aux béninois de mieux comprendre ce qui s’est réellement passé. Le communiqué du procureur spécial n’a donné aucune information pouvant permettre de comprendre ce qui est reproché à ces hommes. Comment sont-ils arrivés au Bénin? Sont-ils vraiment des agents reconnus par la société Wapco? Quelle est leur mission sur le site? Pourquoi parle-t-on d’intrusion si la société les reconnaît comme ses agents? Dans quel intérêt le Niger chercherait à saboter les installations de l’oléoduc ou encore à attaquer le Bénin ? Voilà autant de préoccupations auxquelles les béninois voudraient avoir de plus amples informations.
Sur la forme, cette manière de faire est-elle la bonne pour ramener la paix et le vivre ensemble entre les deux pays?
De toute évidence, les conséquences d’une telle escalade seront plus dommageables pour les populations des deux pays qu’autorités qui ne vivent pas les mêmes réalités. Jamais les relations entre ces deux voisins n’ont été aussi dégradées. Vivement que chacun mette de l’intelligence en plaçant l’intérêt du peuple au dessus des égos personnels.
F. A.
